REVOIR LA CONFERENCE :
Introduction
Les égyptologues donnent peu d’explications quant à la faisabilité du chantier de la grande pyramide en 20 ans. De nombreuses personnes sont sceptiques quant aux affirmations officielles concernant le chantier de la grande Pyramide. Par exemple, Patrice Pooyard dans ces films LRDP, BAM et sa Youtube série met en perspective les difficultés que cela représente concrètement de réaliser ce chantier en 20 ans…
Quelques internautes tentent de venir au secours de l’égyptologie et font eux aussi des petits calculs pour montrer qu’il est possible de construire la grande pyramide en 20 ans.
Quelques documentaires sur RMC découverte, Planète ou Arté tentent aussi de répondre à ces questions. Mais nous allons le voir, tous ces commentateurs du web ou de la TV négligent un paramètre essentiel, l’énergie nécessaire pour parvenir à déplacer cette masse de pierre. Et de ce fait, ils surestiment la capacité de travail des humains.
Mon métier, c’est justement la motricité humaine et ses limites. J’ai fait un BAC Science et Technique de l’Ingénieur, option mécanique, j’ai ensuite fait une formation en Science et Technique des Activités Physiques et Sportives, et ma spécialité était le calcul des capacités humaines, la dépense d’énergie, les limites du corps humain… Je dispose des connaissances pour cette étude, mais je ne m’en suis jamais servi à propos des grandes pyramides, car ce qui m’intéressait étaient ailleurs. J’ai décidé toutefois d’apporter mon éclairage sur ce sujet.
J’ai donc développé un outil (version Excel) qui permet de calculer la quantité d’énergie pour déplacer un bloc de roche avec les méthodes proposées par les Égyptologues, et dont les égyptiens auraient laissés des traces écrites ici et là sur des hiéroglyphes.
Je commenterai donc quelques exemples :
- En premier lieux, deux documentaires récent, l’un sur RMC découverte sortie en 2014 et et l’autre sur France 5 et sortie en 2017.
- Le second, une vidéo parmi d’autre issue de la chaine “Passé Recomposé”.
Méthode de transport des matériaux durant l’Ancien Empire en Égypte.
La méthode du transport par roulement n’est attesté par aucune iconographie précise Simon Delvaux. Idem pour les rouleaux en bois, il n’y a pas de preuve iconographique pour le transport de charge.
Les égyptiens utilisaient des traineaux en bois, tiré à la force humaine. Ils les faisaient glisser sur des rampes composées de pierres, de gravas et de sable, parfois avec des travées en bois afin de faire glisser les traineaux dessus. On en trouve sur le plateau de Gizeh pour les petites pyramides satellites, mais aussi sur un site éloignée ou une rampe à 20 % fut découverte récemment par Yannis Gourdon. (voir les deux illustrations ci dessous)
Rampe simple
Rampe à 20 % de pente.
La technique des traineaux sur des rouleaux ou rondins de bois n’est pas attestés en Égypte à cette époque là. Voici un autre extrait d’une publication de Jean Claude Golvin (1991) à ce propos.
Voici une autre publication de J F Carlotti qui résume l’ouvrage de Jean Claude Goyon. Là encore, il n’est question que de transport par glissement. L’emploi du limon n’est pas envisagé, faute de preuves sur le terrain, idem pour l’emploi de la roue qui n’est pas envisagée. Quant au système de rondins, on n’en parle pas du tout.
Mais alors, d’où vient cette légende de l’emploi du limon comme lubrifiant pour faire glisser sans effort les blocs sur des traineaux en bois ?
Pour appuyer l’hypothèse du traineau qui glisse facilement, les égyptologues expliquent qu’on utilisait du limon bien humide, et hop le coefficient de frottement est quasiment nul. Une expérience de l’égyptologue Chevrier dans les années 70 est à l’origine de cette hypothèse trop souvent présenté comme une certitude. Or, mis à part des patins à glace ou la lévitation, il n’y a rien avec un coefficient de frottement quasiment nul.
En réalité, le coefficient de frottement des traineaux en bois glissant sur du bois, badigeonné de limon est de 0,16… ce qui est déjà mieux… car du coup on peut diviser par deux le nombre de personnes de l’expérience ci dessus.
Toutefois, la seule preuve hypothétique de l’usage de rail de bois avec du limon n’est pas attesté pour les constructions de pyramides et le transport des blocs, mais pour faire glisser un bateau qui doit franchir des sortes de rapides encombrés de rocher. On avait construit des glissières en bois, qu’on badigeonnait d’eau et de boue… pour que cela glisse mieux. Il était facile d’utiliser ce procédé, puisqu’on se trouvait les pieds dans l’eau pour faire passer les bateaux sur ces grandes glissières en terrain descendant.
Dans la pratique, si l’on avait souhaité utiliser cette méthode pour les traineaux de pierres des pyramides, il aurait fallu prévoir du personnel pour aller chercher de la boue et de l’eau tous les jours, car cette boue sèche en 30 minutes au soleil d’Egypte… Je ne vous raconte pas le cirque et le personnel que cela aurait du impliquer en plus. Était ce rentable ? Je ne crois pas. Si les égyptiens avaient utilisé cette méthode, on aurait des quantités de preuve de l’usage du limon partout autour des pyramides, les poutres en bois retrouvés en attesteraient aussi. Or il n’y a que pour franchir les rapides du Nil que l’on a retrouvé une seul exemple hypothétique de ce système. Compte tenu de la proximité avec le Nil, affirmer que le boue y fut déposé volontairement est une extrapolation. Cette dernière à pu se déposer là tout simplement parce que nous sommes au bord du Nil.
Je ne suis pas le seul à expliquer que l’hypothèse du limon comme lubrifiant est à vérifier, un article paru dans le Parisien, et qui relatent la découverte de Yannis Gourdon, à propos de la découverte d’une rampe à 20% en fait mention, en précisant que l’hypothèse du limon reste à vérifier.
http://www.leparisien.fr/societe/construction-des-pyramides-la-rampe-qui-change-tout-10-11-2018-7939395.php
Examinons tout de même cette publication de Chevrier qui date de 1970 et que je me suis procuré. La photo ci contre illustre ce que ce dernier et son collège Vercoutter pensent être une glissière recouverte de limon du Nil. Elle aurait servi à faire traverser des bateaux sur des zones difficilement navigable en les faisant glisser sur des glissières.
Toutefois aucun vestige de ce type ne fut découvert autour d’une pyramide. Aucune iconographie, ni aucun texte Égyptien ne mentionnent cette technique. De plus, cette glissière se trouve dans une zone inondable aux abords du Nil, de fait, toute la zone est recouverte de limon…. ce que l’on voit très bien sur la photo. Affirmer que cette glissière fut volontairement enduite de limon est une extrapolation que rien ne confirme.
Enfin, Chevrier réalisa une expérience avec un bloc d’environ 5 tonnes, posé sur un traineau. Ce dernier étant posé sur un lit de boue limoneuse humide préalablement damé. Ils commencèrent à le tracter avec 50 hommes. Ils diminuèrent petit à petit le nombre à 6 hommes, pour déplacer l’attelage de 5 tonnes… Mais aucun capteur de force dynamométrique ne fut employé et nous ne connaissons pas les forces mise en jeu. Il est probable que les 6 hommes déployèrent sur cet effort court une force de 600 à 700 newtons chacun. Soit un coefficient de frottement d’environ 0,07 à 0,08.
Mais cette expérience ne prouve absolument pas que les Égyptiens utilisèrent cette méthode. Enfin, et contrairement à ce que disent la majorité des Égyptologues, le coefficient de frottement n’est pas quasiment nul. Ce derniers est bien plus élevé que ceux d’un skieur sur neige par exemple. On pourrait comparer cela à la résistance au roulement des roues d’une calèche sur un chemin de terre des siècles précédents. Et enfin, les égyptologues oublie que cette méthode ne résout en rien la force gravitationnelle qu’il faut vaincre pour élever les blocs de pierre. De fait s’il est possible de tirer 5 tonnes avec 6 personnes pendant quelques secondes, il en faudra 15 sur une pente à 10%.
Méthode de calcul :
Tirer un bloc posé sur un traineau en bois implique de vaincre au moins trois résistances, dont l’une est négligeable. Voir illustration ci dessous.
Poids et coefficient de frottement :
Faire glisser 100 kilos ne demande pas la même force que pour soulever 100 kilos. Le rapport entre le poids et la force nécessaire pour faire glisser l’objet est ce que nous appelons le coefficient de frottement. Des expériences existent et permettent d’évaluer la résistance du frottement de différents matériaux. Avec un coefficient de frottement de 0,4, pour tracter une charge de 100 kg sur terrain plat, il vous faudra développer une force susceptible de soulever 100 x 0,4 =40 kilos. (Normalement on devrait parler en Newton, mais pour que cela soit plus explicite, j’utilise le kilo dans cet exemple.)
Voici quelques exemples de coefficient de frottement :
- Bois sur bois de chêne : 0,35 à 0,4
- Bois sur bois mouillée : 0,25 à 0,3
- Bois sur bois de chêne savonnée : 0,16 à 0,2
- Bois sur sable humide et tassé à la machine : 0,25
- Bois sur sol de sable et de gravas fins tassés : 0,35 à 0,4 (rampe attesté en Égypte sur le plateau de Gizeh sur des pyramides satellites).
- Bois sur sable non tassé et non mouillée : 0,4 à 0,7 (le traineaux s’enfonce dans le sable).
J’ai effectué l’expérience de traction d’une charge de 86 kilos sur un traineaux de bois glissant sur bois sec, puis humide et enfin sur un sol dure de gravas tassé. J’ai trouvé un coefficient de frottement de 0,4 sur bois sec, 0,3 sur bois humide et aussi 0,3 sur du simple gravas tassé.
Force :
D’autres expériences effectuées ont permit de valider les coefficients de frottement d’un attelage de charriot de bois glissant sur du sable ou du bois entre 0,3 à 0,4 (JP Mohen). Ce qui veut dire que pour tirer une tonne posée sur un sol plat, il faudra exercer une force d’environ 3000 à 4000 newtons (équivalent à soulever 300 à 400 kilos). S’il y a de la pente, il faudra bien entendu plus de force, environ 3800 à 4800 Newtons pour une pente à 10 %.
Travail ou énergie :
Pour tracter l’attelage avec le bloc, il faut certes produire une force suffisante pour que ce dernier commence à bouger, mais il faut aussi continuer le mouvement. Le transport d’un bloc depuis son lieux d’extraction jusqu’à son emplacement nécessite donc une quantité d’énergie qui va dépendre du poids de la masse et la distance que le bloc devra effectuer. On appel cela “le travail énergétique”
Tracter ce même bloc de 1 tonne sur 1 km à plat implique une dépense d’énergie bioénergétique d’environ 3000 kcal (soit 6 Big Mac). Si on doit faire monter ce bloc d’une centaine de mètre, comme c’est le cas pour la grande pyramide, puisque les carrières sont pour la plupart en bordure du Nil, et donc à basse altitude. (20 à 30 m environ). Alors, il faut compter environ 4000 kcal de travail bioénergétique.
Pour comparaison, 4000 kcal c’est l’énergie qu’il faut à un adulte de 70 kilos pour parcourir environ 57 km…. autant dire que si tu es seul pour tracter le bloc, tu vas y passer un moment, même avec des poulies ou système d’engrenage.
Rien, qu’avec cet exemple, on comprend que si 10 hommes tractent un bloc de 1 tonne sur 1 km avec une pente à 10 % il leur faudra à chacun dépenser l’équivalent énergétique d’une course à pied de 5,7 km.
Puissance :
Que l’on déplace l’attelage à 1 ou 2 km/h, la quantité d’énergie à produire est la même. (la résistance de l’air est négligeable) Toutefois, déplacer le bloc à 2 km/h au lieu de 1 km/h nécessitera le doubler de puissance. Soit environ 800 watt à 1 km/h et 1600 watt à 2 km/h pour déplacer un bloc de 1 tonne sur terrain plat. Certes les blocs seront acheminés plus vite, mais l’humain va aussi s’épuiser plus vite. Et l’épuisement physique n’est pas proportionnel à la puissance. Si vous courrez à 16 km/h en 1 heure ou lieu de 8 km/h en 2 heures, votre fatigue sera bien plus que doublée en courant à 16 km/h. Selon votre niveau d’entrainement, elle pourra être si importante, que vous serez incapable de reproduire cet effort les jours suivants.
Limite de force et puissance humaine :
Quelle force un humain peut il exercer sur une corde pour tracter un bloc ? Les expériences, comme celle de Jean Pierre Mohen montre qu’il est possible d’exercer jusqu’à 450 newtons sur la corde pour des adultes de 70 kilos en moyenne. (Les égyptiens étaient sensiblement plus petit et plus léger que les européens de l’expérience de JP Mohen). Toutefois, si l’espace de quelques secondes certains hommes peuvent exercer des forces de tirage de près de 1000 newtons ils sont incapable de le faire pendant de longues minutes. Un adulte ne peut pas travailler à plus de 15 % de sa puissance maximale pendant plusieurs heures par jours, tous les jours de l’année. Un adulte Égyptien de 60 kg peut disposer en moyenne d’une puissance maximale de 1000 watt, et une puissance maximale aérobie de 250 watts, soit un peu plus de 4 watts par kilos. (Les coureurs du tour de France dépasse les 7 watts par kilos). Bref, s’il faut travailler plusieurs heures par jour, un égyptien peut développer 50 à 60 % de 250 watt, cela ne fait que 130 à 160 watts de puissance mécanique exercée pour le transport pour chaque tireurs.
On peut admettre qu’exercer une puissance 130 à 160 watts (400 à 450 newtons à 1,5 kmh), est le grand maximum qu’un Égyptien puisse produire durablement.
Attention aux faux contres exemples :
Il existe des expériences ou un homme seul tracte une locomotive, et les calculs montrent qu’une force de 2200 newtons peut suffire. Mais notre champion utilise un procéder de traction qu’on ne prête pas aux égyptiens. (voir illustration ci dessous) Ce qui correspond à ce que les meilleurs haltérophiles du monde peuvent faire. Mais là encore, notre champion d’haltère ne va pas soulever de la fonte toute la journée.
Bref, ce n’est pas parce que vous pouvez pousser seul votre voiture de 1 tonne, que cela veut dire qu’il est facile de tirer des traineaux de bois glissant avec 2,5 tonnes à 20 personnes. Ces deux exemples sont INCOMPARABLE car les forces à vaincre varient de 1 à 10.
Limite de travail et puissance humaine
Tracter des blocs sollicite de nombreux muscles du corps avec un mode de contraction concentrique dont le rendement sur ce genre d’exercice est de 23% (équivalent au rendement musculaire du cycliste qui pédale). Ce qui veut dire que l’efficacité musculaire est très médiocre sur ce type d’effort. Et de fait, un homme de 60 kilos peut difficilement produire durablement plus de 150 watts de puissance mécanique externe pendant plusieurs heures de la journée et recommencer les jours suivant. Tout au plus notre ouvrier peut faire cela pendant 3 ou 4 heures par jours. Un cycliste qui développe 150 watts sur terrain plat roule à une vitesse de 28 à 30 km/h. Pendant 4 heures, cela ferait 110 à 120 km de plaine, pour vous situez les choses.
La dépense énergétique de notre ouvrier sera alors de 2000 à 2200 kcal supplémentaires par jour s’il passe 4 heures de sa journée à tirer des blocs. Cette dépense énergétique, est possible, mais si vous faites cela tous les jours de l’année… et bien cela vous permettra de faire chaque année le tour de la terre en vélo, ce qui correspond à la dépense énergétique d’un coureur cycliste professionnel sur l’ensemble de sa saison. (et encore je ne compte pas l’énergie que passera notre ouvrier pour revenir au point de départ et pour ses déplacements quotidiens)
En conclusion :
En théorie, si on néglige l’accumulation de fatigue ostéo-articulaire, un Égyptien chargé de tracter des blocs de pierres, peut tout au plus exercer pendant 4 heures par jour une force de 400 à 450 newtons et parcourir ainsi 6 kilomètres ( 1 à 1,5 km/h), en accumulant un dénivelé positif d’environ 400 m … soit une dépense de 2200 kcal supplémentaires par jour à la puissance moyenne d’environ 150 watts. Ce faisant il aura effectué 4 aller-retours avec ses petits copains pour tracter 4 blocs de 2,5 tonnes en moyenne. Et le soir il sera bien content de se coucher, et le lendemain il faudra recommencer.
Si vous souhaitez vous rendre compte de la débauche d’énergie par vous même voici 2 équivalents :
Tracter des blocs sur 4 aller-retours depuis les carrières situé sur le plateau ou près des quais au bord du Nil, c’est équivalent à faire 25 à 30 km de course à pied en 2h45 ou 100 km de vélo en 3h30.
Êtes vous prêt à faire cela tous les jours pendant 20 ans ?
Je suis très optimiste dans mon calcul, car des expériences comme celles que l’on trouve dans ce documentaire avec François de Closets (Les mystères des Pyramides – 1999), montre qu’il faut 20 hommes pour tracter un bloc de 1 tonne à une vitesse de 0,3 km/h sur une pente à 10%. La vitesse sur terrain plat est estimée à 1,5 km/h, ce qui est conforme à mon estimation.
Et encore, ce que je propose, n’est possible qu’en admettant que les Égyptiens soient très bien nourris et bien entrainés… bref que l’on soit aux petits oignons pour qu’ils puissent récupérer, car je doute que tirer sur des cordes toute la journée ne s’accompagne pas de tendinites et diverses blessures ostéo-articulaire tellement ce type d’exercice est inadapté d’un point de vue biomécanique. Et puis je ne vous parle pas de l’état des mains, et des pieds si vous faites cela avec des sandales ou pieds nus. Évoquons quand même la pénibilité que cela représente de faire cela sous le soleil Égyptien dont la température moyenne entre 8 h et 18 h est de 25° sur l’ensemble de l’année, avec des moyennes au dessus de 30° en été…
Franchement, je suis gentil dans mon estimation, et je me demande si les gens qui nous expliquent que c’est simple, ont déjà fait du sport dans leur vie pour se rendre compte de l’effort colossale qu’il faut fournir.
Calcul final
Mais alors, combien d’hommes et de temps faut il du coup pour déplacer 6 500 000 tonnes de roche qui ont servi à la grande pyramide ?
Cette masse est déplacé en moyenne sur un trajet de 1,5 km et élevé à une hauteur de 90 m en moyenne. Pour calculer la hauteur des pierres, on tient compte de la hauteur moyenne de la masse de la pyramide (36 m), l’altitude d’où sont extrait les blocs, et la profondeur moyenne des carrières, car ces pierres seront forcément remonté. Les carrières atteignent jusqu’à 30 de profondeur à Gizeh et 50 m à Tourah.
Ou se trouve les carrières selon Mark Lehner ? Pour lui les carrières sont au Sud du Plateau, les vestiges d’une voie d’acheminement qui vient du sud du plateau en est la preuve. Voir extrait vidéo ci dessous.
En effet, voici la liste des carrières avec plus de détails : (Klemm et Klemm 2010)
- Carrière au sud est de la Pyramide de Khéphren à environ 500 mètres près de la pyramide de Khéphren. Les blocs provenant de cette carrière sont élevés en moyenne de 36 m (hauteur moyenne de la pyramide 1/4), plus 15 mètres (profondeur moyenne des carrières), plus 20 m de dénivelé entre cette carrière et le pied de la pyramide, soit 71 mètres. Cette carrière fourni 50 % de la masse totale. Le transport de ces blocs impliquent d’après la plupart des théories soutenues par les Égyptologues une rampe qui encercle la pyramide. Du coup avec une pente moyenne de 7% il faut que la rampe mesure 2000 mètres pour atteindre le sommet de la grande pyramide. Ce qui veut dire que le trajet moyen d’un bloc depuis cette carrière est de 1500 m avec un dénivelé moyen de 63 m.
- Carrière plus au sud en contre bas près du village des ouvriers à environ 1300 m (Lenher – The Complet Pyramids page 206.) Ces carrières furent creusées jusqu’à 30 m de profondeur. Ces blocs doivent être remonté de 38 m, plus 40 m de dénivelé lié au terrain, et 15 mètres de profondeur moyenne des carrières, soit 91 mètres. Cette carrière fourni environ 34 % de la masse.
- Auxquels il faut ajouter les blocs de Tourah (500 000 à 600 000 tonnes) qui proviennent d’une carrière de l’autre coté du Nil et dont le parcours terrestre est d’au moins 2 km, de plus les carrières de Tourah sont souterraines, avec des tunnels pouvant descendre jusqu’à 50 m de profondeur… bien entendu il faudra les remonter ces blocs. (voir livre de Zahi Hawass page 79). Ces blocs vont donc être tracté depuis la carrière jusqu’au rive du Nil situé entre 18 m à 25 m d’altitude, puis de nouveau du port de Gizeh jusqu’à la pyramide. Ces blocs vont donc monter de 25 m depuis la carrière, puis remonter de 40 mètres de dénivelé, et enfin de 36 mètres, soit 101 mètres. Cette carrière fourni 8 % de la masse.
- Enfin les spécialistes estiment qu’il y a 500 000 tonnes de mortier extrait d’une carrière 13 km au sud (Monnier, L’Ere des Géant page 207), et qui parcourt aussi au moins 2 km sur terre ferme. Ces minéraux vont aussi subir un dénivelé positif de 40 m plus 36 mètres au minimum, soit 76 mètres. Cette carrière fourni 8 % de la masse.
- Et enfin les blocs de granit de la chambre haute (4000 tonnes) qui proviennent d’Assouan furent élevés de 70 m en moyenne, plus 40 m depuis le port, soit 110 mètres, ils furent tracter sur au moins 2 km sur terre ferme. Soit 0,06% de la masse.
Distance et dénivelé moyen de l’ensemble des matériaux : 1680 m et 81 m de dénivelé. Soit une pente moyenne de 4,8%.
Ci dessus, tableau de synthèse de la provenance des matériaux et de l’énergie nécessaire à leur acheminement.
La masse de la pyramide est souvent sous évaluée. On lit des chiffres de 5 millions de tonnes. Or un rapide calcul donne une masse bien supérieure. 230,4 x 230,4 x 146,6/3=2 594 056 mètres cubes sans le pavement dont le volume est de 33 000 mètres cubes.
Soit, si on déduit les volumes des couloirs et des chambres, une masse d’environ 2 592 000 mètres cubes. La densité du calcaire est de 2,6 à 2,7 soit une masse de 6 866 800 tonnes. Si on intègre les espaces vides entre les blocs tout au plus il faut retirer 5 % (5 cm entre les blocs). La masse de la pyramide avec son pavement atteint les 6 500 000 tonnes. On doit rajouter le poids des traineaux, car si le traineau avec son cordage pèse 100 kilos, et qu’il y a 2 300 000 blocs, alors il faut rajouter 230 000 tonnes… Bin oui, le traineau ne glisse pas tous seul sur le sol, lui aussi il faut le déplacer pour amener les blocs.
Bref, il faut déplacer 6 500 000 tonnes + 230 000 tonnes de bois nécessaire au transport. Soit 6 730 000 tonnes de matières devant s’élever au minimum d’une hauteur moyenne de 81 mètres sur une distance d’au moins 1100 m.
Pour déplacer cette masse de roche et l’amener à son emplacement il faut une dépense d’énergie humaine d’environ 40,000,000,000 de kcal d’énergie humaine….
Soit, 40 milliards de kcal divisé par 20 ans divisé par 365 jours de travail, soit 5 500 000 kcal par jour. Cette évaluation est à minima, car nous négligeons le fait que le convois comporte des interruptions. Or à chaque fois que le traineau doit s’arrêter (virage, encombrement, contrôle trajectoire…) il lui faut plus d’énergie pour repartir. L’énergie nécessaire pour passer de 0 à 1 km/h vous coute plus cher que l’énergie nécessaire pour maintenir la vitesse à 1 km/h.
Puisque l’on a vue qu’un humain peut dépenser au mieux un surplus de 2000 à 2200 kcal supplémentaires par jour en répétant cela tous les jours de l’année, alors il faudra au minimum et en théorie 2700 hommes qui pendant 20 ans vont se consacrer à cette unique tache du transport. En réalité, compte tenu des jours de repos et des fêtes, Zahi Hawass estime qu’au mieux ces ouvriers travaillaient 300 jours pas an. Il faut donc plutôt 3500 personnes pour seulement déplacer les blocs.
Apparait alors plein d’autres problèmes dont voici une liste :
- Un humain ne peut pas faire cela pendant 20 ans…. ou bout de 6 mois à ce rythme là…. il est cuit physiquement, quand il n’est pas blessé de manière chronique et irréversible (tendinites, usure des cartilages, blessures ostéo-articulaires chroniques). Il faut donc prévoir de renouveler les équipes durant les 20 ans du chantier. Si tous les 6 mois vous renouvelez les équipes par roulement, il vous faut alors disposer d’une population de plus de 10 000 personnes sur 20 ans….
- Le chantier ne doit pas connaitre la moindre journée d’interruption. Une période de pluie peut stopper ou ralentir le chantier, et une canicule tout autant, il est impossible faire ces efforts par 35 degrés en plein soleil. De plus, d’après les experts Égyptologue comme Zahi Hawas (La fantastique histoire des bâtisseurs des pyramides, page 206), les ouvriers du chantier de la grande pyramide disposaient de 1 jour de repos tous les 10 jours, ainsi que de nombreuses journées de repos à l’occasion de fêtes (demi lune, nouvelle lune, fête de Thot, Solstice, Equinoxe…Il y avait une centaine de fêtes sacrées). Le chantier ne devait fonctionner qu’au alentour et 300 jours par ans si l’on déduit les jours de repos et les jours fériés.
- Si on utilise des rampes pour acheminer les blocs, il faut construire ces rampes. Hors, cela double le volume de pierre déplacée, car il faut une rampe de 700 mètres de long à 20% pour rejoindre le sommet de la pyramide.
- Si on utilise des leviers, pour faire monter les blocs assises par assises, il faut compter 30 minutes par blocs par équipes d”une dizaine d’homme comme dans l’expérience du film “Les mystères des Pyramides – 1999”. Bref au rythme de 30 minutes par assises… il faut près de 30 heures de travail pour élever chaque bloc à son altitude moyenne. (203 assises, hauteur moyenne 1/3). Bref chaque jour 10 hommes passeraient 30 heures à élever les blocs…! Euh non c’est juste pas possible… il n’y a que 24 h dans une journée… Du coup pour élever 300 blocs par jours assises par assises, il faudrait près de 4500 ouvriers…
- Il y a aussi la construction des murs qui entourent les pyramides, les temples, les chaussée…. que l’on devrait intégrer dans l’ouvrage.
- Je ne vous parle pas du temps nécessaire pour vérifier et contrôler en permanence la pente de la pyramide, son horizontalité, ses angles droits…
- Ce chantier nécessitait aussi la présence de charpentiers, de forgerons et de cordiers chargés de produire et réparer les outils et systèmes de transport.
- Et puis, pas question de se mélanger les pinceaux, car chaque assises est composées de blocs de même hauteur… il faut une traçabilité des blocs pour un tel chantier.
Les problèmes qui se posent sont multiples et très souvent occultés… ou minimisés.
Si je devais planifier cette charge de travail en 20 ans, je ferais en sorte que les gens qui tractent les blocs ne se consacrent à cette tache qu’un jour sur trois, afin de pouvoir récupérer sur le plan musculaire, ostéo-articulaire, bio-énergétique.
Bref, vous constatez tout comme moi, que même en tenant cette cadence infernale que je propose, ce ne sera pas simple comme affaire que d’amener les matériaux avec la force humaine. Je ne dis pas que faire ce chantier est impossible avec des moyens simples, mais je montre que les spécialistes ont négligé des aspects fondamentaux. Les égyptologues ont minimisé l’effort à produire, sur évalué la capacité de travail humaine. Et pour l’illustrer, prenons quelques exemples qui illustrent les erreurs de calcul de la version officielle.
Quelques exemples des failles des hypothèses officielles.
Le transport de la statue de Djehoutyhotep.
Cette unique illustration connue du transport d’un monolithe géant a inspiré en erreur bien des égyptologues qui ont dénombré 172 personnes pour tirer une statue qu’ils estiment à 58 tonnes. ( sa hauteur de 13 coudées est indiquée en hiéroglyphe). Toutefois, si la statue mesure 13 coudées de hauteur, sa masse de 58 tonnes, est sous estimée. On peut estimer son volume à près de 25 mètres cube (Jo Cast à estimé le volume à 24,2 mètre cube). Or la roche de calcite dont est fait la statue a une densité de 2,7. De fait, son poids doit plutôt être de l’ordre de 68 tonnes. (Jo Cast à estimé le volume à 24,2 mètres cube, soit 65 tonnes pour une densité de 2,7).
Sur un sol lubrifié avec de l’eau un traineau de bois devrait avoir un coefficient de frottement très faible pour que 172 personnes puissent suffirent à tracter une telle masse. Les calculs les plus optimistes pour 68 tonnes indiquent qu’il faudrait 172 personnes exerçant une force de 610 newtons sur un traineaux en bois de chênes glissant sur des rails de chêne lubrifié avec du savon (Coefficient de frottement : 0,16). Or, dans cette figure la présence d’un rail de bois sur lequel glisse le traineau est absent, même si cela est très probable. Le liquide inconnu est versé à même le sol ne permettant au mieux qu’un coefficient de frottement de 0,25 au lieu de 0,3 sur du sable sec. Voir expérience effectué ici. Quant à la force moyenne de 610 newton par personne, elle est extrème, difficilement envisageable dans la pratique pour des Égyptiens qui mesurent 1m65 et pesant une soixantaine de kilo. Même si cela reste possible car ces tireurs vont se consacrer uniquement à cette statue, et ils ne vont pas répéter cet effort là plusieurs fois par jour, tous les jours de l’année.
Donc si en théorie, 172 tireurs dans des conditions de glisse optimale peuvent réussir, il ne faut pas extrapoler cet exemple à l’ensemble d’une pyramide. Cela revient à dire que si vous pouvez sprinter à 25 km/h en courant, alors vous pouvez courir longtemps à cette vitesse. Tous le monde sait que cela est impossible.
La masse de la statue est un peu sous évaluée, et le moyen de transport et les calculs indiquent qu’il faut plutôt 350 personnes exerçant une force de 500 newtons. Il n’est pas possible de s’appuyer sur cet unique représentation pour évaluer le nombre de personnes nécessaires pour tracter la statue. Cette figure ne peut pas être transposé au transport des blocs de la grande pyramide.
L’expérience inapplicable de Chevrier
D’autres auteurs comme Chevrier en 1970 publie dans la Revue d’Égyptologie (1970, n°22) une expérience ou un bloc est tracté sur du limon humide extrait du Nil. Ce qui permet de réduire le coefficient de frottement. Mais en aucun cas de le supprimer. Prétendre comme le font de nombreux auteur tel que Franck Monnier (page 220), ou Jean Pierre Adam qu’un homme seul pourrait ainsi tracter une tonne, c’est une extrapolation, dont l’étape suivante serait la lévitation. Soyons sérieux, le coefficient de frottement d’un traineau de bois glissant sur des glissières en bois recouverte de limon est au mieux de 0,16 (équivalent à du bois savonné), là ou il est de 0,3 à 0,4 sur du bois sec. Cela permet certes une économie d’énergie, mais implique d’autres problèmes. En effet, le limon en plein soleil Égyptien sèche en 30 minutes, il faut sans cesse l’humidifier, voir le remplacer, car les glissières de bois vont éjecter au fur et à mesure ce lubrifiant. Il faut donc prévoir chaque jour quelques dizaines de mètre cubes d’eau pour ce type de procédé, plusieurs centaines de personnes chargées d’aller chercher de l’eau et du limon jusqu’au rive du Nil… Il est évident que pour certains transports de bloc monolithique géant les Égyptiens ont eut recours à des lubrifiants (eau, ou inconnu), mais cela ne peut pas être une méthode routinière employée systématiquement, surtout pour des blocs de 2 à 3 tonnes qui peuvent être déplacés par 25 à 35 personnes…. ou par des animaux. Car on devrait envisager la piste animale, au lieux de persister dans l’idée que ce sont des égyptiens qui à la force de leur jarret ont déplacé toute cette masse, animé par une foi inébranlable en leur pharaon adoré.
L’étude iconographique.
Simon Delvaux à publié une très bonne synthèse des preuves iconographiques de l’emploi de traineaux avec ou sans lubrifiant. Voici ce qu’il rappel :
- Sur 42 exemples connus du hallage d’un traineau, le verseur d’eau n’est clairement identifiable que 9 fois. (Ce qui veut dire que l’emploi de lubrifiant n’est pas systématique)
- Le verseur d’eau le fait toujours lorsque le traineaux est à l’arrêt. ( Ce qui ralentie le convoi, et ne permet pas une aussi grande économie d’énergie que cela, car à chaque fois que vous devez redémarrer le convoi, la puissance nécessaire est plus grande que celle nécessaire pour conserver le mouvement. De fait, il apparait évident que pour des charges très lourde avec lubrifiant, on avance doucement, en mobilisant une grande puissance musculaire entrecoupée de pause pour remettre du lubrifiant.)
Simon Delvaux précise qu’il n’y a que deux exemples de halages ou l’on peut compter le nombre de personnes et estimer le poids de l’objet tiré. Nous avons déjà évoqué la statue de Djehoutyhotep. Nous savons que cet exemple ne permet pas une extrapolation fiable en vue du transport des blocs de la grande pyramide.
Dernier exemple, le pyramidion de Sahouré dont on peut voir 18 et non pas 16 personnes pour le tirer.
Toutefois, on ne voit pas la taille du pyramidion sur le dessin. De fait, si on estime sa taille à partir des pyramidions connus, (photo ci dessous) son poids peut être estimé entre 2 et 3 tonnes. Ce dernier est tracté avec un liquide versé devant le traineaux, de fait le coefficient de frottement peut descendre autour de 0,25, et 18 personnes doivent chacune exercer une force d’environ 400 newtons pour tracter un pyramidion de 3 tonnes. Bref, il faudrait 18 personnes pour tracter entre 2 et 3 tonnes.
Simon Delvaux, conclu en expliquant que ces estimations à partir de l’iconographie ne peuvent être parfaites et précises, et que les dessins ne reflètent pas forcément la réalité.
En effet, respecter dans les représentations un ‘réalisme’ formel n’ était pas nécessairement la priorité des anciens Égyptiens pour qui le fond primait sur la forme.
Bref, il faut en passer par des expériences et des calculs pour avoir une idée précises du nombre de personnes chargé de tirer un bloc de pierre. L’iconographie nous informe sur le moyen, mais pas sur l’énergie nécessaire de manière fiable.
RMC découverte, seulement 700 hommes pour tracter les pierres de la grande pyramide !!
Dans un documentaire paru en 2014, on y apprend que 2200 ouvriers auraient pu suffire à bâtir la grande pyramide. 1200 ouvriers pour débiter les blocs, et 700 pour les transporter, et 300 autres pour les installer. Le tout en seulement 20 ans !
Les ouvriers étaient sensés transporter 300 blocs par jour. Or un calcul démontre qu’avec les moyens que l’on prête aux Égyptiens, il aurait fallu que chaque tireurs fassent 10 aller-retours par jour, ce qui représente pour chaque ouvrier une dépense d’énergie équivalente à courir 100 km par jour…. oui 100 km par jour… aie aie… autant vous dire que là, on est très très largement au dessus des limites d’un humain.
Un autre documentaire récent, 2017, Le papyrus oublié de la grande pyramide, mentionne que 2000 hommes suffiraient à construire la grande pyramide… Ces chiffres sont de plus en plus consensuelles, car ils correspondent à la capacité du village des ouvriers.
Bref, ce documentaire donnent des explications COMPLÈTEMENT EXTRAVAGANTES, n’ayons pas peur de le dire. J’ai consacré une petite vidéo ci dessous pour évoquer ce cas là.
Quelle énergie humaine faut il pour déplacer les blocs de la grande pyramide ? from Quentin Leplat on Vimeo.
Les petits calculs du web à la va vite, exemple d’un pro-égyptologie.
Volant au secours des théories officielles qui sont véhiculées dans les documentaires à la télévision et dans les livres, voici un exemple d’un internaute (animateur de la chaine Youtube Passé Recomposé) qui tente de faire des petits calculs pour se convaincre lui et ses supporters qu’il est aisé de construire la pyramide en 20 ans. Cet internaute, manipule régulièrement les chiffres pour convaincre son audimat, nous l’avons montré déjà dans deux vidéos (ici et ici) ou ce dernier tentait de prendre en défaut mes publications. Là, ses erreurs sont encore plus grossières.
Première erreur : sous estimé le personnel
Cet internaute manipule les chiffres pour retomber sur ses pattes. Par exemple, il affirme que 10 hommes suffisent à tracter des blocs de 2 tonnes. Or les expériences de terrain et les calculs démontrent qu’il faut 15 à 23 personnes pour tracter un bloc de 2 tonnes avec une pente à 10% sans s’épuiser en 1 h. Le nombre d’ouvrier pour tirer un bloc est sous évalué, mais en plus, les blocs ne font pas tous 2 tonnes, certains atteignent 15 tonnes et d’autres pèsent moins d’une tonne. Le travail du transport doit être sans cesse réajusté en fonction de la masse des blocs de roches. Notons au passage la présentation des ouvriers pieds nus, mais inutile de dire que même 20 personnes pieds nus ne feront pas l’affaire, car toute la contrainte sera appliquée sur leurs pieds, alors pieds nus dans le sable brulant du désert ou sur de la roche brute, c’est juste impossible.
Deuxième erreur : sous estimé la masse de la pyramide
D’un coté il nous explique que les blocs font 2 tonnes et qu’il y en aurait 2 millions. Or, cela ne fait pas le compte, car la masse de la pyramide est estimé à au moins 6 500 000 tonnes. Or 2 millions de blocs de 2 tonnes, cela fait 4 millions de tonnes…. il en manque quand même près de 40 %.
Évidemment en trichant de 40 % sur la masse de la pyramide, puis de 50% sur le nombre de personnes pour tracter les blocs, cela devient facile de faire avaler des couleuvres.
Troisième erreur : mentir sur la conception de la pyramide
Cet internaute tente de nous faire croire que la pyramide est remplie de gravas, combléé avec du mortier et que du coup, c’est trop facile de construire la pyramide.
Il a oublié les couloirs et les chambres !!!!!
Et bien oui, quand même, la pyramide comporte des galeries, des chambres qui sont des exploits techniques qui ont du ralentir le chantier. Alors si vraiment la pyramide c’était du gravas en son cœur, il n’y aurait pas des petits conduits qui partent des chambres pour sortir en façade, ainsi que des grandes galeries qui partent de la façade et se divisent pour s’enfoncer dans le cœur de la pyramide.
De plus, nous avons des exemples de pyramides de grandes tailles qui se sont effondrées et qui révèlent leur maçonnerie intérieure. Par exemple la grande pyramide de Meidum montre que le cœur de la pyramide n’est pas un tas de gravas, mais bien une structure maçonnée. Et celle de la pyramide est particulièrement complexe.
On peut aussi citer les missions Scan pyramide qui ont détecté des vides, pouvant correspondre à des chambres inconnues, mais certainement pas à un amas de roche entassée à la va vite. Même si certaines parties de la pyramide ne sont pas composées de blocs parfaitement ajustés, il est faux de la présenter comme un simple parement rempli de gravas.
Citons également l’ouvrage de Mark Lenher qui explique comment sont construites les pyramides, dont voici deux pages qui montre que les pyramides ne sont pas des tas de gravas, mais bien un arrangement de blocs pour la plupart du temps en pierres sèches.
Cet internaute manipule encore les données architecturales pour convaincre son audimat. Voici un aperçu un peu plus réaliste. Bien que je doute que les petits conduits “d’aération” soient aussi peu aménagés.
L’expérience NOVA en 1992:
Lors d’une émission, une équipe dirigée par Mark Lehner a construit une pyramide 9 mètres de coté par 6 mètres de hauteur, soit environ 1300 tonnes. Il aurait fallu 3 semaines avec 44 ouvriers utilisant des outils en acier pour construire partiellement cette pyramide. L’expérience montre que pour tailler 186 petits blocs il faudra 22 jours à 12 ouvriers équipés d’outils modernes en acier.
En réalité, cette expérience est un fiasco, car la pyramide avait été monté pour moitié avant le début du tournage avec des moyens modernes. Seul 3 blocs furent posés avec des moyens rudimentaires et les photos ne montrent pas l’arrière de la pyramide qui n’est pas terminée. En fait il manque la moitié de la construction… Le professeur Davidovits qui avait participé à l’émission a dénoncé cette mascarade scientifique. Voici une vidéo qui traite de ce sujet.
On peut tout de même extraire une information importante. Il a fallut 12 ouvriers équipés d’outils modernes en acier trempé pour débiter 186 petits blocs en 22 jours. Lehner estime dès lors qu’avec des outils anciens en cuivre et des maillets en bois ou en pierre, il aurait fallu plutôt 32 ouvriers pour ce travail (page 207, The Complets Pyramids). Cela permet d’estimer le nombre d’ouvriers pour extraire 2 300 000 blocs.
Lehner estime que 1200 personnes auraient ainsi pu extraire 2 300 000 blocs en 20 ans en travaillant 365 jours par ans. (365 / 22 jours = 16,6 fois 22 jours, soit 16,6 x 186 = 3085 blocs par an à 20 ouvriers. Soit sur 20 ans 61718 blocs avec 32 ouvriers. On divise alors 2 300 000 par 61718, soit 38 équipes de 32 personnes, soit 1200 carriers.
Toutefois, extraire un petit bloc c’est plus rapide, car la longueur de la roche à fractionner est plus courte. Si je vous demande de débiter des petits éclats de calcaire, cela sera d’autant plus rapide que les éclats seront petits. En un temps donné vous aurez débité plus de petits blocs que de gros blocs, cela est évident. Donc, extrapoler cette expérience pour le débitage de gros blocs de calcaire….conduit nécessairement à une sous-estimation du nombre d’ouvrier. Sans compter, que son calcul repose sur l’absence d’interruption du chantier…. ce qui est peu probable. On sait que tous au plus les ouvriers travaillaient 300 jours par ans. (ref Zahi Hawass)
Il existe d’autres expériences récentes publiés dans le documentaire “Le Papyrus oublié de la grande Pyramide”. Un égyptologue fait appel à une équipe de carriers qui débite avec 12 hommes en 2 heures un blocs de 2,5 tonnes. Toutefois ce bloc est brute, et les artisans utilisaient ici des outils modernes en acier trempé. Pour lui donner une face plane qui correspond à la pente de la pyramide il faudra plus de 3 heures supplémentaires. En doublant le nombre d’ouvrier comme le propose Lehner en raison de l’usage d’outil en cuivre, il faut 4 heures à 12 hommes pour débiter un bloc brute. Soit pour débiter 340 blocs par jour : 2000 carriers environ à raison de 8 heures de travail par jours.
Le temps de finition des blocs de parement est encore plus long, 5 artisans y passent au moins 3 heures avec des burins en acier pour ne préparer qu’une seule face, alors que les blocs de parement avait 6 faces à préparer, ce qui représente quelques 18 heures de travail par bloc avec des outils modernes. Les blocs moins précis de la seconde couche nécessitait aussi un temps de travail du même ordre. Par contre plus au cœur de la pyramide, les blocs sont grossièrement équarris, et ne nécessitent pas de finition. Mais il y a environ 1 million de tonnes de roche qui nécessite un équarrissage très rigoureux.
Il y avait aussi 68 tonnes de mortier par jour à préparer, transporter et installer, ce qui devait mobiliser un nombre considérable de personnes, peut être 500 personnes en plus. Ce mortier servant à caler les blocs entre eux.
Le nombre de carriers 1200 carriers est donc largement sous évalué, il fallait au moins 2000 carriers pour tenir la cadence de 340 blocs par jours. Auxquels s’ajoute plus de 1000 ouvriers pour la finition des blocs, (même les plus grossiers nécessitaient quelques corrections). On peut envisager aussi 500 personnes pour s’occuper du mortier et de rassembler les pierres de calage des blocs les plus grossiers. Bref envisager 3000 à 3500 carriers est un minimum.
Mais alors qu’elle est l’origine de ces chiffres farfelus de 2200 ouvriers ?
Le réalisateur du documentaire RMC Découverte en 2015 n’a pas sortie le chiffre 1200 carriers, 700 tireurs, et 300 appareilleurs de son chapeau. En effet, on comprend que le nombre 1200 carriers est tiré de l’expérience Nova et de l’estimation de Mark Lehner. Quant au nombre d’environ 2000 ouvriers, il provient tout simplement d’une estimation du nombre de couchages disponibles dans le village des ouvriers qui se trouve au sud du plateau. Le plan ci dessous montre ce village.
Il mesure 250 mètres par 200 m, et les longs couloirs parallèles seraient des dortoirs, dont on estime la capacité à 2000 personnes.
Dans son livre The Complets Pyramids, Mark Lehner, écrit que la force de travail du chantier de la grande pyramide est d’environ 4000 hommes. (page 224 – 225).
It is probable that skilled builders and crafstmen were in the permanent employement of the Pharaon.
Although the exact numbers are spéculative, we know that the mass of the workforce was made up of crews of pesant conscripts numberring probably 2000 mens.Traduction : Il est probable que des ouvriers qualifiés et des artisans travaillaient de manière permanente pour le Pharaon. Bien que les chiffres exacts soient spéculatifs, nous savons que la masse de la main-d’œuvre était composée d’équipages de conscrits comptant probablement 2 000 hommes.
Page 225, il précise que selon les calculs, il faut 2 équipes de 2000 hommes pour extraire, tailler, transporter, et installer les blocs de la pyramides. Il donne quelques détail : 20 hommes pour tracter 2,5 tonnes, ou encore 10 hommes pour installer le blocs une fois que celui arrive. Environ 30 personnes pour extraire 8,5 tonnes par jours de la carrière.
Toutefois, les traces archéologiques du village suggère 2000 personnes, pas beaucoup plus. Et Claire Malleson (archéobotaniste) explique que 200 boulangers et 400 fermiers devaient produire 200 miches de pain par jours, soit environ 1000 kilos de pain. Ce qui représente environ 1500 kilocalories par personnes si on admet 2000 ouvriers. C’est un peu juste, car les ouvriers ont besoin de 3500 à 4500 kilocalories par jours. Cela suggère que le pain n’est pas l’aliment de base. Si l’on devait compenser avec de la viande, il faudrait que chaque ouvrier consomme environ 1 kg de viande par jour. De fait, le régime alimentaire reposerait sur la viande, ce qui entre en contradiction avec ce qui est proposée par les spécialistes de l’Égypte, car pour ces derniers, c’est le pain qui est l’aliment de base.
Il y a évidement un problème, car d’un coté, on nous explique avoir trouvé le village des ouvriers qui peut accueillir 2000 personnes, et de l’autre on nous explique qu’il y devait y avoir 4000 personnes…. mais les preuves de ces 2000 personnes supplémentaires sont manquantes… elles ne sont pas dans le villages, ni dans les données archéologique de la production alimentaire.
En 2017, un documentaire publié par France 5, dans le magazine Science Grand Format, avec Pierre Tallet, Mark Lehner… explique que le chantier devait compter un peu plus de 2000 ouvriers. (voir extrait ci dessous).
Ce que j’en conclu :
Nier la construction des pyramides est impossible, même si on ne sait pas exactement comment ils ont fait, la pyramide est là, c’est donc que cela est possible. C’est la même chose avec la connaissance de l’unité métrique, même si l’on n’a pas retrouvé d’étalon gradué de 1 mètre, nier la présence du mètre est tout aussi impossible, car cette mesure est affichée numériquement dans les dimensions de la grande pyramide qui révèlent tout autant la connaissance de la taille exacte de la terre.
En revanche, la durée de la construction de la pyramide à pu être bien plus longue que ce qu’envisage les Égyptologues qui ne disposent pas des compétences en évaluation de la dépense énergétique et des limites des capacités de travail humaine. La présence d’animaux pour tracter les matériaux ne doit pas être écartée, car il existe en Égypte quelques bas reliefs qui en attestent… De plus la présence d’ossement abondant de boeuf dans le village des ouvriers pourraient aussi attester de l’emploi des bœuf pour tracter les blocs. Ces derniers étant mangé, lorsqu’ils ne peuvent plus travailler à tracter les blocs.
De toute évidence, ces ingénieurs étaient capables de trouver des solutions techniques. Si ces gens furent capable de mesurer la terre à un moment donné de leur histoire, ne doutons pas de leur génie en mécanique et construction.
Bref, l’hypothèse de 10 000 ouvriers semblant être écarté par les Égyptologues au vue des preuves archéologique, s’ouvre alors deux hypothèses :
- Ils ont mi beaucoup plus que 20 ou 30 ans pour faire la grande pyramide avec environ 2000 ouvriers sur plusieurs générations.
- Ils ont employés des moyens techniques que nous ne connaissons pas, et qui leur facilitaient le travail.
Ce peuple, réalisa une merveille sans avoir recours à l’esclavage, et sans utiliser la “monnaie”. Leur système social et économique ne peut que nous interpeller et doit nous inciter à admette l’existence d’une forme d’utopie. Ne pas croire en l’utopie, c’est une façon d’admettre notre impuissance à améliorer le monde. Pourtant ces gens ont accomplie des exploits…. qu’avaient ils de plus que nous s’ils n’avaient pas la technologie moderne ? De toute évidence, ce n’était pas la foi qui les animaient, mais une force bien plus grande qui les rendaient vivant… c’est probablement de l’amour qui anima ces travaux considérables, l’amour du travail bien fait, l’amour de la vie… ils célébraient la vie reliant la terre et le ciel dans un concept géométrique et architecturale prodigieux. Je réfute l’idée simpliste que ces gens se sont investie par adoration de leur roi…. ils se sont investi par amour de la vie.
Sources utiles :
- Livres :
- La fantastique histoire des bâtisseurs des Pyramides, Zahi Hawass.
- L’ère des géants, Franck Monnier.
- The Complets Pyramides, Mark Lenher.
- Articles :
- Théorie officielle sur la construction de la grande pyramide : https://fr.wikipedia.org/wiki/Théories_sur_la_méthode_de_construction_des_pyramides_égyptiennes
- Théorie de transport des blocs : Golvin Jean-Claude. Quelques grands principes de la construction pharaonique à la lumière de l’étude des échafaudages antiques égyptiens. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1991, 1993. pp. 116-135.https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1993_num_1991_1_9639
- A propos de la construction Pharaonique, Review by: Jean-François Carlotti, Orientalia, NOVA SERIES, Vol. 76, No. 2 (2007), pp. 145-157 (13 pages). https://www.jstor.org/stable/43077656
-
Delvaux Simon, The Journal of Ancient Egyptian Architecture vol. 3, 2018. http://www.egyptian-architecture.com/JAEA3/article16/JAEA3_Delvaux.pdf
- Delvaux Simon. Les modes de transport terrestre en Égypte. https://www.academia.edu/18708220/Les_modes_de_transport_terrestre_en_Égypte
- Provenance des blocs de pierres : http://gizamedia.rc.fas.harvard.edu/documents/klemm-klemm_stones_gizeh.pdf
- Extrait documentaire :
- Autres hypothèses de construction :
- https://youtu.be/N2uKl-IC-ik
Bonjour
Je suis étonné que vous limitiez dans votre article à l’estimation de la simple énergie humaine pour la construction des pyramides. J’ai bien compris que vous avez une formation qui vous amène à considérer principalement la force musculaire, mais là j’ai le sentiment que ceci vous amène aussi à avoir aussi des oeillères..
Vous n’evoquez pas du tout dans votre article une méthode de construction très différente, mais qui apparaît pourtant comme la seule ayant permis de bénéficier de la quantité d’énergie nécessaire à de telles réalisations : l’eau, et la gravité !
Car si ces pyramides se trouvent aujourd’hui dans une zone désertique, nous savons que cela n’était pas le cas au moment de leur construction, et quoi qu’il en soit, elles se trouvent à proximité immédiate du fleuve Nil.
Il est donc possible à partir du fleuve, bien en amont, de réaliser un canal de dérivation en buttes de terre, comme il en existe des milliers de kilomètres de par le monde (canal qui depuis aurait disparu simplement par l’érosion), puis dans sa continuité un grand aqueduc (il en existe aussi des milliers de kilomètres, dont certains très anciens).
Ces ouvrages ne servant donc pas principalement à la construction de la pyramide, mais à l’irrigation de la plaine, et au transport par barge de toute sorte de marchandises.. dont ceux nécessaires à la construction des pyramides.
Ces ouvrages auraient disparu depuis, probablement parce qu’ils auraient été entièrement démontés, et leurs pierres réutilisées à d’autres usages)
Un tel ensemble d’ouvrages principaux permettant de transporter des masses conséquentes sur de simples radeaux, et de bénéficier déjà d’une élévation consequente.
Les élévations complémentaires se sont probablement faites par l’utilisation de “grandes norias”, (c.f grande noria d’Alep), et de successions d’écluses,intégrées dans la structure de la pyramide au fur et à mesure de sa construction. Tout ceci est extrêmement simple, et permet surtout en irriguant la plaine.. de produire de la nourriture, légumes, fruits, céréales, viande et poisson (pisciculture).
L’élévation finale des blocs pour la partie supérieure de la pyramide s’est faite par les dispositifs de “béliers hydrauliques” qui y sont intégrés et qui ne sont ni des chambres, ni des conduits de ventilation. (un bélier hydraulique permet de faire remonter de l’eau à 10 fois sa hauteur de chute, avec une perte d’eau de 85%. Soit: la canalisation de descente laisse passer 1000 litres pour une hauteur de chute de 10m, la canalisation d’élévation remonte 150 litres à 100m, 850 litres sont perdus et s’écoulent au point bas pour le fonctionnement du système de bélier)
Mais avec ce dispositif, il est donc possible de faire monter l’eau, toute seule, jusqu’au sommet de la pyramide !
Quand à la découpe des blocs de pierre, les Égyptiens n’utilisaient pas des burins, mais les mêmes dispositifs qui sont toujours utilisés de nos jours dans certaines carrières pour scier les grands blocs ( très longues cordes enduites d’abrasif corindon en rotation sur de très grandes roues).
Le levage des blocs en carrière et la mise sur radeaux, ainsi que le déchargement se faisaient principalement à l’aide de chèvres (dispositifs de levage) installées sur des pontons dont on modifiait le centre de gravité en se déplaçant d’une extrémité à l’autre.
Etc..
Etc..
Et puis, et tout de même, il y avait aussi les boeufs !
Si cela vous intéresse, je suis tout à fait disposé à vous expliquer tout cela
(et aussi comment déplacer et lever menhirs et dolmens..)
Bien cordialement
Alain
Bonjour, mon but n’est pas de proposer une méthode de construction…. mais de partir de la théorie consensuelle, de vérifier si elle tient ou non la route en effectuant une démonstration scientifique. Je démontre simplement que l’équation proposée, à savoir : 20 à 30 ans, avec des traineaux tiré par des hommes n’est pas plausible au regard du nombre d’ouvriers admis sur le site.
Bien, sur l’on peut envisager d’autres méthodes, il faut trouver des indices archéologiques pour voir si cela est possible et effectuer des calculs pour valider la faisabilité.
Pour moi, de toute évidence il a fallut bien plus de 20 ans… peut être 1 siècle, et ce n’est pas un tombeau.
@Quentin.
20ans c’est possible si on fractionne la levée des matériaux et le travail.
Mon hypothèse est ici: https://jmc307.wixsite.com/pyramide-de-kheops/
Il y a un onglet sur la dépense énergétique (le labeur).
cordialement jmc
Bonjour votre idée de contre poids est intéressante, Ce qui compliqué je pense et je l’ai souvent remarqué c’est que les théories s’appuient parfois en pensant que les égyptiens étaient capable de résoudre des problèmes que mêmes nous aurions du mal aujourd’hui. Entre autre vous parlez d’un contre poids de 68m3 si je me souviens bien. donc 68 tonnes d’eau pour faire un tel réservoir en mouvement a l’heure actuelle il faudrait de l’acier des renforts ainsi de suite. Il me semble que le bois n’a pas ces capacités mécaniques; parlez à ceux qui ont une piscine en bois vous verrez ce qu’ils disent pour beaucoup. Puis viens aussi le problème même de l’essence du bois et de son approvisionnement qui venait du Liban c’étaient des cèdres; Il y a aussi les cordages à l’heure actuelle l’on prendrait sans doute de l’acier, car sur de tels distances des cordes en Papyrus? il me semble que c’était le végétale utilisé. Les cordes elles mêmes seraient sans doute très compliqué à bouger.A tout cas merci beaucoup, car dans toutes recherches il y a du positif, du courage, du travail et une volonté de comprendre.
Merci également à Quentin son travail est très factuel il n’explique pas tout bien-sur. mais il a le grand avantage de ne pas s’embarquer dans de fausses estimations des capacités physiques, logistiques et humaines. Comme d’autre l’on déjà soulevés il est grand temps de faire appelle à des équipes pluridisciplinaires. Sans remettre en cause le talent des archéologues, il serait bien qu’ils comprennent les limites de leurs taches.
Voici un lien vers un site très intéressant (en anglais) sur la fonction de la pyramide de Kheops :
https://www.youtube.com/user/GreatGizaPyramid
L’article met en évidence des lacunes de toutes sortes. je suis totalement d’accord sur l’inaptitude des traineaux pour les circonstances de constructions et sur les limites humaines dans les conditions évoquées,
mais il y a d’autres méthodes qui dépassent de loin l’usage du traineau, par exemple ils ont utilisé des portiques pour fermer les fosses à barques de Khéops, les blocs servant de couvercles sont disposés verticalement et les arêtes inférieures sont munies de gorges à rainures retroussées pour passer les cordes sans les endommager ni les cisailler.
Sur les chantier pharaoniques il faut comprendre que l’on a affaire à toute une multitude de systèmes, ce qui est fait sur 20m n’est plus forcément réalisé de manière identique 20m plus loin et quand on construit un temple ou une pyramide, le monument est difforme pendant les travaux, avec des reliefs de sortes sortes et des passages de toutes sortes même les plus sophistiqués pour l’époque; passerelles, portiques, rampes à retraits, décaissements, ponton, etc. Il yn’y a pas UN système, il n’y a pas UNE méthode. Quand aux ouvriers, ils sont systématiquement dédoublés voir triplés, Ils s’essoufflent au bout de 30 ou 50m ils faut les remplacer. Les traineaux ne construisent pas, les rampes non plus, ces moyens sont utilisés pour des navettes de toutes sortes de matériaux et pour les besoins divers d’un chantier grouillant, sale, bruyant, poussiéreux, dangereux.