Présentation du parcours en quelques lignes.
Rolf Rottlander est né le 12 août 1932. Il est avec le professeur Alexander Thom une figure majeure de la métrologie préhistorique et historique.
Il a fondé le laboratoire d’archéochimie à l’Université de Tübingen en Octobre 1971. Mais son parcours s’est poursuivie en histoire et préhistoire et notamment en métrologie historique.
- Doctorat en préhistoire et histoire ancienne à l’Université de Cologne, 1976
- Publication du livre ‘Ancient Length Measures’ en 1979
- Publication du livre ‘Introduction aux méthodes scientifiques de l’archéologie’ en 1983
- Habilitation à l’Université de Tübingen pour l’archéométrie en 1986/87
- Fondation du groupe de projet ‘Mesures – Musique – Mathématiques’ (MMM), 1988
- Avec D. Ahrens, Trèves : Justification du « Congrès international interdisciplinaire de métrologie historique » sous le titre « Ordo et mensura » ; 1989, biennale (Ordo et mensura X, sept. 2007), depuis (co-)édition des comptes rendus des colloques
Il est l’auteur de plus de 230 publications en archéométrie à ce jour et plus de 60 en métrologie.
Un livre majeur.
Il est l’auteur d’un livre majeur sur la coudée de Nippur et les liens qu’elle entretient avec d’autres unités de mesure. Il y démontre que le yard mégalithique découvert par le professeur Alexander Thom a donné naissance à la coudée de Nippur, le pied de Nippur, ainsi que plusieurs systèmes de mesure tels que la coudée royale Égyptienne et le pied Romain. Il est le premier scientifique à faire ces constats objectifs qui relient toutes ces mesures antiques. Son travail est peu connu, bien qu’il ne soit pas contestable. C’est un peu comme ci de nombreux historiens et archéologues gardaient le nez sur leur coin de tableau sans se préoccuper des découvertes comme celles-ci.
“Dans le passé, les tentatives de relier les monuments préhistoriques aux phénomènes astronomiques ont généralement rencontré un grand scepticisme de la part des archéologues ; notamment parce que les éléments factuels étaient en décalage avec les conclusions parfois très ambitieuses. Des années de mesures par l’ingénieur A. Thom et ses collègues sur plus de 200 cercles de pierres en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse (Thom 1954,1955, 1961a, 1961b, 1962, 1964, 1966a, 1966b, 1967, 1968a, 1968b, 1969a, 1969b, 1971, 1974) ainsi que les mesures des rangées de pierres et des cercles de pierres en Bretagne par A. Thom avec son fils A. s. Thom (1971, 1972a, 1972b, 1973a, 1973b, 1975a, 1975b) ont entre-temps une sans aucun doute fourni des éléments solides. D’après cela, on peut considérer comme certain qu’à l’époque où les structures mégalithiques ont été érigées, il y avait à la fois une mesure de longueur uniforme qui était utilisée au moins en Bretagne et dans les îles britanniques, et que les mesures astronomiques étaient intégré dans la construction. Ce matériel a confirmé les hypothèses de base des connaissances acquises par GS Hawkins (1963,1964,1965 a, 1965 b, 1965 c, 1967, 1973, 1974) à Stonehenge et a partiellement réhabilité les travaux plus anciens de R. Miiller (1931, 1934 , 1936, 1939, 1970). Les recherches de Thom ont été corroborées par l’astronomie (Hoyle 1966a, 1966b ; Anderson 1968 ; Cowan 1970 ; Heggie 1972 ; Newham 1972), la statistique (Kendall 1974) et l’archéologie (MacKie 1974).“
Quelques extraits de son œuvre.
Voici comment ce savant évalue la taille de la coudée royale Égyptienne à partir des règles redécouvertes. Il ne fait dans son livre aucune hypothèse permettant de relier cette unité de mesure avec le mètre, le nombre d’or ou le nombre PI. Il se contente de déduire la longueur de la coudée royale à partir des rapports de proportions entres différents étalons de mesure connus, ainsi que la taille des bâtiments Égyptiens entre autre. Il détermine finalement une valeur de 52,36 cm pour la coudée royale. C’est important, car certains historiens, archéologues ou zététiciens tentent de nier le niveau de précision de cette coudée royale. En effet, ces derniers sont incapables d’expliquer les relations entre la coudée royale, le mètre, le nombre Pi et le nombre d’or. Il ne leur reste qu’à remettre en cause la valeur de la coudée royale pourtant attestée par de nombreux savants, étalons existants et les dimensions des monuments.
Ici, le yard mégalithique, qu’il évalue à partir des analyses du professeur Thom et du statisticien Kendall à 82,936 cm. Il démontre dans son travail que 4 coudées de Nippur permettent d’obtenir une toise mégalithique. Il valide et étaye ainsi de manière solide la découverte du professeur Alexander Thom. De notre coté, nous estimons avec Howard Crowhurst, Eric Charpentier, moi même et d’autres chercheurs que la valeur exacte du yard mégalithique est de 82,944 cm. Nous appuyons cela par des nouvelles preuves de terrain, ainsi que des relations entre le yard mégalithique et d’autres unités de mesure.
Ici, il a compris le lien entre la coudée royale et la coudée de Nippur par développement géométrique. Le carré et sa diagonale étant un principe fondamental de métrologie et d’arpentage, il apparait logique de chercher des relations comme celle ci entre les unités de mesure. De plus, Rottlander a étudié les dimensions de certains monuments Égyptiens. Il a ainsi pu constater que la coudée de Nippur a bien été employée en Égypte.
Bref, lorsque l’on veut s’intéresser à l’histoire des mesures, il est impensable de faire l’économie du travail de R Rottlander. Ce que font pourtant certains égyptologues de plateaux télés à propos de la coudée royale.
Références utiles :
- ROTTLANDER Rolf, Antike Langenmaz, Edition Veiweg, 1979
- MOTTE Magdeleine, La cana e lo destre. Essai de métrologie des pays occitans de la préhistoire au XVIIIe siècle. Edition de la Maison des sciences de l’homme, 2009.
- THOM Alexander et Archibald. Mégalithic Rings. Plans and data for 229 monuments iun Britain. Collected with archaélogical notes, by A Burl. Edition BAR Britisch Séries 81, 1980.
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