EXCLUSIVITÉ : FILM, LES LIGNES D’OR – GÉOMÉTRIE 366 – Marc Bielli – Sylvain Tristan.

SYNOPSIS

Dans nos contrées d’Europe Occidentale, les mégalithes font partie de nos paysages communs. Nous les croisons constamment, avec des sentiments divers : révérence, admiration ou simple curiosité, toujours bienveillants, devant ces témoins d’un autre âge. Mais invariablement perdure une impression, le sentiment que quelque chose de fondamental nous échappe dans l’érection de ces monuments de pierre.L’histoire de la redécouverte de la géométrie à 366°, aurait dû donner lieu à une formidable recrudescence d’intérêt et d’études scientifiques à l’égard du phénomène mégalithique. En effet, derrière l’aspect plutôt fruste de nos dolmens et menhirs, se cache une géométrie dont la beauté et les propriétés frisent la perfection. C’est peut-être cette perfection, paraissant anachronique, qui rend la communauté scientifique aussi frileuse sur le sujet. Pourtant, la réalité d’une telle géométrie, réconciliant le temps et l’espace, s’impose avec évidence dès qu’on en saisit la pertinence, la portée et la beauté.Le mégalithisme, c’est aussi un peuple. Alors qu’en ce 21ème siècle, guerres et chaos règnent partout sur terre, il est temps de redécouvrir et de s’inspirer de ce peuple pacifique, ces aventuriers voyageurs épris d’astronomie et de mathématique.Ce film documentaire a pour but de retracer cette formidable épopée du passé et des sciences, flirtant avec l’extraordinaire.

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Voir la première moitié du film, ci dessous.

Ma critique :

J’ai eu le bonheur de voir le film en avant première en compagnie de Marc Bielli et Sylvain Tristan en aout 2017. J’ai passé un excellent moment à suivre les recherches des deux chercheurs qui sont Alan Butler et Sylvain Tristan. Leurs idées de l’usage d’un pendule mégalithique m’apparait judicieuse. C’est une idée simple, qui peut permettre d’expliquer un certain nombre de mystères relevant de la mesure du temps, et de la création d’étalon de mesure basées sur la taille de la terre. Comment se fait il que l’on ne retrouve pas de trace des étalons du yard mégalithique (hors mi la coudée de Nippur) ? Peut être parce que ces étalons ont voyagé sous la forme d’un pendule.

J’ai étudié en détail les travaux de Sylvain Tristan et Alan Butler. J’ai été très séduit par leur théorie. J’ai depuis approfondie le sujet et même si désormais je ne suis pas convaincu par la totalité de ce qui est proposé, j’envisage leurs recherches comme une piste sérieuse qu’il faut poursuivre en affinant la réflexion et en améliorant les calculs.

En effet, il y a deux points sur lesquels j’émets des réserves. Le premier concerne la façon dont est étalonné le pendule d’un demi yard mégalithique. J’ai recalculé dans un article la précision théorique du pendule mégalithique qui bat 366 fois pendant 1/366ème de journée. Cela n’est, à mon sens, pas assez précis, car il faudrait que le yard mégalithique mesure 82,66 cm, or il mesure 82,94 cm. Cette différence m’apparait trop importante. J’ai donc cherché une autre piste dans le même esprit.

Et en refaisant les calculs, je me suis aperçu que le pendule d’un demi yard mégalithique oscille 365,2422 fois durant le temps qui sépare le temps sidéral du temps solaire. Ce calcul est d’une précision remarquable. Il est à mon avis une piste de recherche plus solide, car beaucoup plus précise. Le temps solaire, c’est 24 heures, soit 86400 secondes, mais le temps sidéral est un peu plus court de 3 minutes et 56 secondes. Le temps sidéral est la mesure du temps par rapport à un repère fixe dans l’espace, alors que le temps solaire tient compte du fait que la terre se déplace autour du soleil.

La seconde réserve que j’émets, concerne la valeur de la division de la terre en 366 méridiens et parallèles. J’étais au départ assez convaincu, j’ai même fait une web conférence en parlant de cette approche qui me semble fascinante.

Sylvain Tristan avait constaté que les grandes villes de France, qui sont toutes très anciennes, étaient réparties sur un maillage divisant la terre en 366°. Sylvain Tristan suggère que là où se trouve les grandes villes de France et d’Europe, avec des cathédrales par exemple, qui sont les cœurs historiques d’anciens lieux sacrés déterminés par des druides issus des peuples mégalithiques. L’histoire ayant remplacé d’anciens édifices païens par des cathédrales Chrétienne. Il avait évalué la précision et la probabilité de ces observations. Sa démarche est scientifique, rigoureuse et convaincante. Mais elle nécessitait d’être testé avec des outils plus poussé qu’une calculatrice comme je l’ai fais moi aussi.

J’ai refais des calculs de probabilité plus poussé avec l’aide de mon ami Pierre Coussy, ingénieur et professeur de mathématique.

Protocole de test

Notre outils évalue la division de la terre ou l’on trouve le plus de monument à proximité des lignes de méridien ou de parallèle. Ensuite, l’outil évalue la probabilité de trouver un tel nombre de monument sur ces lignes. Comme nous voulons tester l’hypothèse argumenté de Alan Buttler et Sylvain Tristan, nous avons repris le méridien de référence qu’ils proposent. Ce dernier, passe par Stonehenge, et est situé à 6° “mégalithique 366” du site de “Guillon Alésia” qui est présumé comme étant un ancien lieu sacré pour les Gaulois. Certains historiens pensent que ce site est la véritable Alésia dont parlait Jules César. (Pour en savoir plus, je vous renvoi au livre de Sylvain Tristan, Les Lignes d’Or). J’ai ensuite saisi les coordonnées des 176 cathédrales que l’on trouve en France, Allemagne, Belgique, Pays Bas et en Suisse. Nous avons exclu les cathédrales récentes construite au à partir du 19ème siècle, ainsi que les cathédrales trop proches les une des autres comme celle qui sont en région Parisienne par exemple. Dans ce cas là, nous n’avons garder que la cathédrale de Notre Dame, et nous avons procédé ainsi pour toute les grandes capitales. Cet échantillon est suffisant. Ces cathédrales faisant office de marqueur hypothétique d’anciens lieux sacrés. Si la théorie est exacte, nous devrions voir apparaitre une redondance de ces édifices sur des méridiens et parallèles particuliers.

Voici les résultats de nos calculs :

Nous avons constaté que les cathédrales ne sont pas placés suivant une grille divisant la zone en 366°, mais plutôt entre 364°. Avec notre outils statistique, vous pouvez voir sur le graphique une anomalie (courbe orange) qui indique la probabilité de trouver “n” cathédrales parmi 176 sur une grille divisant la terre en “x” degrés. Il y a deux pics visibles entre 170 et 380°, il s’agit de 182° et son double 364°.

En orange, la probabilité de répartition des cathédrales sur une ligne de méridien et ou parallèle en “x” degrés. En bleu, le nombre de monument par ligne (élevée au cube afin que cela soit visible sur le graphique, le pic de 19683 est en réalité 273, soit 27 monuments sur 164).

Une grille de 364° et un calendrier en 364 jours ?

364° au lieu de 366° hum, curieux n’est ce pas ! C’est une petite erreur qui n’enlève rien à l’hypothèse d’une division de la terre suivant une grille particulière. Pour être honnête, le nombre 364 me semble plus cohérent, car il renvoi à l’usage d’un calendrier Luni-Solaire de 13 mois de 28 jours qui fut utilisé par certaines civilisations. Ce calendrier peut se diviser aussi en 12 mois de 30 jours, et 52 semaines de 7 jours.

Au bout de 5 années de 364 jours, en ajoutant une semaine de 7 jours on arrive à une moyenne 365,4 jours qui est très proche de l’année solaire réelle. On peut aussi ajouter 15 jours (1/2 mois) tous les 12 ans (144 mois de 30 jours) pour parvenir à 365,25 jours de moyenne, ce qui est encore plus précis.

Mais alors, comment relier cette division de la terre avec le yard mégalithique qui fonde l’hypothèse de départ du documentaire ? J’ai bien une idée. Il faut tout simplement diviser la terre en 364°, puis en 13 mois, puis en 28 jours, car je formule l’hypothèse que ce nombre 364 qui à servi à positionner les anciennes villes en Europe est issu d’un calendrier luni-solaire de 13 fois 28 jours. Si je prend donc le méridien de la terre, 40007,863 km et que je le divise par 364, puis 13 et enfin 28 j’obtiens une valeur de 301,955… mètres, soit 364 Yards Mégalithique de 82,944 cm (précision 99,987%, soit 1/7752).

Le nombre 364 multiplié par la racine de 2 et le nombre PI délivre le nombre d’or avec une précision de 99,95%. Mais si l’on utilise les fraction 99/70 et 22/7 au lieu de racine de 2 et PI, la précision devient 99,995%. Cela laisse entrevoir des adaptations mathématiques à base de fraction et de nombre entier pour approcher les valeurs irrationnelles.

Ce que j’ai aussi remarqué, si je m’appuie sur une grille divisant la terre en 364°, c’est que le plus célèbre des Cromlechs, Aveburry, se trouve exactement à 52° mégalithique de latitude nord. (51,42857° / 360 x 364 = 52°). Et chose curieuse, Aveburry, se trouve exactement à 6° mégalithique 364 à l’Est de Guillon – Alésia. Dans une prochaine étude statistique, je propose de partir de Aveburry et de lister les sites mégalithiques majeurs en Europe.

Avec Aveburry comme marqueur du croisement d’un méridien et d’un parallèle, j’ai refait le test statistique. On observe une probabilité très forte d’une disposition des cathédrales sur une grille qui divise la terre en 218°, 327° et 364°. Le point commun entre ces 3 valeurs, c’est que 218°, c’est 3/5ème de 364, et 327, c’est 9/10ème de 364. En enfin, 218, c’est 2/3 de 327. Bref, tout indique là encore que les Cathédrales dont disposées sur un maillage divisant la terre en 364 parties.

Conclusion

L’hypothèse d’un maillage des “lieux sacrés” n’est pas nouvelle, mais jusqu’à maintenant je n’étais pas convaincu par les nombreuses interprétations de différents auteurs. Le manque de précision et les systèmes de grilles proposées m’apparaissent souvent trop approximatifs et sur-interprétable. La proposition des Lignes d’Or, m’apparaissait la meilleure hypothèse. Elle reste encore pertinente, mais il faut approfondir les différentes pistes pour en faire émerger le meilleur.

Je trouve cette dernière proposition d’une division en 364 degrés en Europe de l’Ouest assez pertinente. Nous savons en outre que les druides gaulois pratiquaient ce que nous pouvons appeler la géographie sacrée. Ces derniers déterminaient les emplacements des grandes cités les unes par rapport au autres, ainsi qu’en fonction de lieux géographique remarquable.

Extrait d’une web conférence de Eric Charpentier sur Nuréa.TV

Bien sur cette hypothèse d’un maillage des lieux anciens sur la terre reste à examiner plus en détail, mais les tests avec des outils statistiques sont concluants dans notre expérience. Il serait intéressant d’étudier la position des lieux mégalithiques majeurs. Nous ne pouvons pas tous les intégrer, car il existe des millions de menhirs et dolmens dans le monde. Mais en Europe, il y a un certain nombre de lieux remarquables de part leur architecture. Réfléchir à un protocole de test me semble fort intéressant.


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