CRITIQUE DE LA CONTRIBUTION DE J F CARLOTTI À L’ÉTUDE MÉTROLOGIQUE DES TEMPLES DE KARNAK.

Résumé :

Cette article offre une analyse critique des travaux de Jean-François Carlotti (1995) sur la métrologie des monuments égyptiens, en particulier le temple d’Amon-Rê à Karnak. Bien que Carlotti ait obtenu des résultats intéressants, des lacunes méthodologiques sont identifiées, notamment l’absence d’une approche statistique rigoureuse et des biais dans l’interprétation des dimensions.

L’étude proposée réévalue les modules métriques, avec une précision accrue, et conclut que la coudée royale utilisée majoritairement se situe entre 52,3 cm et 52,7 cm, améliorant les estimations traditionnelles de 52 cm à 54 cm. Ces résultats confirment les travaux d’auteurs récents comme Dieter Arnold et Antoine Pierre Hirsch.

Points clés :

  1. Limites des travaux de Carlotti :
    • Utilisation exclusive de la méthode modulaire, négligeant les dimensions géométriques.
    • Ajustements arbitraires et marges d’erreur incohérentes.
    • Absence d’analyse statistique pour valider les hypothèses.
  2. Avancées méthodologiques :
    • Adoption d’une approche combinant méthodologies modulaire et géométrique.
    • Utilisation d’outils statistiques pour identifier les modules métriques dominants.
    • Mise en lumière des coudées variées, reflétant une pratique intentionnelle et sophistiquée.
  3. Nouvelles perspectives :
    • Inclusion de principes géométriques avancés, parfois implicites, dans la conception des monuments.
    • Identification de l’utilisation simultanée de plusieurs coudées adaptées à des besoins spécifiques ou contextuels.

Bien que non visible au premier abord, nous mettons en évidence l’importance du cercle dans l’architecture égyptienne. Le symbolisme de l’encerclement découvert et popularisé par l’égyptologue David Ian Lightbody prend ici une dimension supplémentaire. La circonférence d’un cercle entourant le temple du Reposoir de Ramsès III mesure exactement 400 coudées royales. Cela suggère également la parfaite maîtrise du rapport entre le diamètre et la circonférence d’un cercle chez les Égyptiens.

Conclusion :

Cette critique renforce la nécessité d’une rigueur méthodologique accrue dans l’étude de la métrologie égyptienne. Les variations observées dans les coudées ne traduisent pas une imprécision, mais reflètent une adaptation métrologique intentionnelle. Les résultats soulignent l’importance des fractions approchantes et des proportions géométriques dans l’architecture sacrée.

🤞 Ne manquez pas les prochains articles!

Nous ne spammons pas !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.