L’archéoastronomie, appelée aussi paléoastronomie, résulte de la combinaison d’études astronomiques et archéologiques. Elle revêt deux facettes : d’une part elle cherche à expliquer les observations astronomiques passées, à la lumière des connaissances actuelles ; d’autre part, associée à des études archéologiques et ethnologiques, l’ethnoastronomie tente d’interpréter et de préciser un possible usage astronomique de constructions anciennes tels que les mégalithes
Selon Geoffrey Cornelius et Paul Devereux, les alignements astronomiques de monuments anciens ne sont pas rares : « Plus d’un site archéologique antique présente des preuves irréfutables d’un alignement avec des phénomènes tels les levers de Soleil aux solstices et équinoxes, les couchers de Lune aux maxima et minima de déclinaison et, parfois, avec les étoiles ou les planètes. L’archéoastronomie est l’étude scientifique de ces alignements. Il fallait tout d’abord placer un repère au centre du monument. Ensuite, pour trouver le nord géographique, on notait les points de lever et de coucher d’une étoile, puis on cherchait le point médian. Les points de lever et de coucher du Soleil aux solstices, ainsi que les maxima et minima de déclinaison de la Lune étaient, pense-t-on, localisés par une série de repérages au moyen de pieux, des points de lever et de coucher à l’horizon sur une période donnée. On dressait alors des marqueurs permanents pour indiquer certains points d’intersection. Avec le temps, la science du ciel dut permettre de bâtir un monument sans attendre les 18,6 ans d’un cycle lunaire complet »1
Les mégalithes des Îles Britanniques font aussi l’objet de nombreuses études. En 1909, sir Norman Lockyer remarque que le tumulus de Newgrange (3200 av. J.-C., en Irlande) est orienté vers le solstice d’hiver. Pendant les années 1960, Alexander Thom fait des recherches approfondies sur ces mégalithes et publie un livre : Megalithic sites in Britain2. Expliquant sa théorie sur les mégalithes, il propose, statistiques à l’appui, que beaucoup de monuments en Grande-Bretagne sont orientés de manière à pouvoir être utilisés comme calendriers
Source : Wikipédia
- Geoffrey Cornelius et Paul Devereux, Le Langage des étoiles, trad., Gründ, 2004, p. 240-242.
- Thom, Alexander. Megalithic Sites in Britain. Oxford : OUP, 1967.