Souvenez vous, dans mon précédent article je montrais le lien entre la coudée de Nippur de 51,84 cm, et la coudée Royale de 52,36 cm. Je montrais que cette coudée pouvait s’appliquer à la grande pyramide de Khéops, y révélant le nombre d’argent, et le nombre PI. (relire l’article ici)
Mais il y a une autre coudée oubliée des historiens et métrologues, il s’agit de la coudée Nilométrique.
Lors de l’expédition Française en Egypte à partir de 1798, les savants Français tentèrent de percer la métrologie des anciens Égyptiens. Deux auteurs, Jomard[i] et Gosselin[ii], rapportèrent des relevés métrologiques précis des temples, pyramides, obélisques, coffres, colonnes d’Egypte… Ces derniers rapportent notamment la découverte de plusieurs colonnes qui servaient à mesurer les crues du Nil. Ces dernières présentaient des graduations.
Les mesures de ces graduations révèlent l’emploi d’une coudée de 53,933 cm ± 0,2.
Ces deux coudées ont un rapport de 100 à 103. C’est à dire que si on divise la coudée royale de 52,36 cm en 100 parties et qu’on l’augmente de 3 unités on obtient la coudée Nilométrique.
52,36+3x(52,36/100) = 53,93 cm
J’ai montré dans une publication, que cette coudée est celle qui fut employée de manière la plus évidente possible, pour établir le plan de la pyramide de Khéphren. En effet, la pyramide de Khéphren mesure 400 coudées nilométriques à la base, 266,66 pour la hauteur, et 333,333 pour son apothème.
Mais ce n’est pas tout, puisque j’ai aussi montré que cette coudée est issue de l’unité métrique, et notamment, à travers le nombre d’or, puisque 1,618 mètres divisé par 3 nous délivre la coudée Nilométrique.
1,618 m / 3 = 0,53933 cm
Mais si on applique la coudée Nilométrique pour connaitre la hauteur de la grande pyramide de Khéops, voici ce qu’on découvre.
146,608 / 0,53934 = 271,833 = 100 x la constante d’Euler (2,7182818) ± 0,00005, soit une précision de 99,998%
Si vous vous demandez ce qu’est la constante d’Euler, je vous invite à consulter cette petite vidéo de quelques minutes et qui est la plus explicite à mon sens. En résumé, la constante d’Euler est une constante d’accroissement naturel.
Mais l’observation de s’arrête pas là. La base de la Pyramide qui mesure 230,36 cm ± 5 cm selon les cotés, ce qui est déjà remarquable en terme de précision. Cette dimension est aussi en lien avec la constante d’Euler. Mais cela est plus subtile, puisque c’est avec la coudée et le nombre d’or que l’on découvre la constante d’Euler.
230,36 m / (1,618 x 52,36) = 2,71828 ± 0,00008, soit 99,997 % de précision
De telles observations viennent ici confirmer que la grande pyramide de Khéops est un système qui utilise plusieurs unités de mesures, afin de délivrer à travers les nombres qui en découlent plusieurs informations numériques qui nous laissent dubitatifs, devant tant de finesse pour allier art et science dans un monument aussi incroyable.
Pour moi, il est évident que le fait d’utiliser plusieurs unités de mesures pour un même objet est quelque chose de pertinent. C’est un moyen simple de délivrer des nombres et des rapports. On peut comparer cela à un système d’engrenage. En faisant un tour avec une roue de 100 dents, on va entrainer des roues dentées avec 103 dents par exemple, mais aussi d’autres roues de 52 dents, 36 dents etc… Il s’agit d’un système judicieux qui peut permettre par exemple d’exprimer des informations que l’on ne peut lire que si on connait les unités de mesures. On peut aussi imaginer représenter un système avec les cycles des planètes par exemple, les nombres qui s’expriment avec différentes unités de mesures pourraient révéler des informations calendaires entre la terre et la lune, voir d’autres planètes comme Mars et Vénus. Finalement, mélanger les unités de mesure, c’est un peu comme concevoir une machine d’Anticytyère. Les engrenages sont remplacés par des nombres obtenus avec différentes unités de mesure.
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Références
[i] EDME- FRANÇOIS JOMARD… ET AL. 1822, Description de l ‘ Egypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Egypte pendant l’expédition de l’armée française. Tome 7, page 7
[ii] GOSSELIN PASCAL-FRANÇOIS JOSEPH : 1819, Recherches sur le principe, les bases et l’évaluation des différents systèmes métriques linéaires de l’antiquité. bpt6k62255097
Le nombre d’Euler est présent sur le disque de Nébra
avec le rapport 106 / 39 = 2,7179…
Le disque étant divisé en 39 intervalles, on obtient 106 avec 2 tours du disque et 28 divisions.
L’utilisation de deux systèmes d’unité me fait penser au vernier du pied à coulisse. 50 mm sur la règle sont divisés en 49 parties égales sur le coulisseau.
En conséquence, les divisions sur le coulisseau sont plus courtes de 1/50 et la correspondance entre les graduations indique un déplacement de 1/50 de mm et donc une mesure précise.
Avec deux unités dans un rapport de 100 / 101 comme la coudée de Nippur et la coudée royale, il est possible de construire un vernier indiquant un déplacement relatif des deux règles égale au centième de l’unité.
Le produit de la coudée par le nombre d’or donne l’unité suivante soit une coudée plus un pied ou 0,5236 + 0,3236 = 0,8472 m.
Cette grande unité ( coudée + pied ) multipliée par 100 puis par le nombre d’Euler donne la base de la grande pyramide ou 230,29 m.