Révision de l’implantation mégalithique du Sancy (2025)

Une réponse à Nicolas Théondine

En 2017, j’ai publié une première étude sur l’organisation géométrique des mégalithes du massif du Sancy. Cette étude portait sur 15 monuments situés dans une zone bien définie de la chaîne des Puys et du versant est du massif. Depuis, plusieurs critiques — dont une vidéo de Nicolas Théondine — m’ont amené à réexaminer et affiner ma démarche. Ce billet résume les principales mises à jour et défend la robustesse des résultats, chiffres à l’appui.

Une zone d’étude clarifiée

Contrairement à l’approche de M. Théondine, qui inclut partiellement des monuments du Cantal, du Forez ou de la Limagne, ma méthode s’appuie sur une cohérence géographique plutôt que sur des frontières administratives. La concentration mégalithique du secteur Sancy–Chaîne des Puys forme un ensemble homogène idéal pour une étude rigoureuse. Mais il est possible d’étendre à tout le département par simple curiosité. Auquel cas, il faut bien intégrer tous les monuments, et pas seulements quelques uns, et ne pas y mélanger quelques dolmens du Cantal par exemple.

Sur les menhirs douteux : exclure ou intégrer ?

Certains menhirs non référencés par les inventaires officiels s’avèrent parfaitement valides lorsqu’on croise plusieurs critères :

  • Proximité d’un dolmen
  • Bonne visibilité géographique
  • Indices de christianisation (croix ou usage cultuel)

Deux pierres non répertoriées — le menhir de Saillant et celui de Roche Nité — ont été trouvées par déduction géométrique. Leur pertinence est confirmée par leurs alignements avec d’autres monuments.

Correction des données GPS

Depuis 2024, j’ai utilisé un GPS centimétrique pour corriger les positions des monuments les plus incertains. Ces ajustements renforcent la précision des calculs géométriques. Les dolmens de Rolland et Sapchat, entre autres, ont été repositionnés.

Test statistique : le hasard mis à mal

Les résultats obtenus montrent que les alignements géométriques ne peuvent être dus au hasard.

Extraits de résultats :

  • Zone initiale (17 monuments) : 11 angles remarquables à ±0,025° → 1 chance sur 4 229
  • Avec 2 menhirs ajoutés : 15 angles à ±0,025° → 1 chance sur 138 480
  • En élargissant à 25 monuments : 23 angles à ±0,025° → 1 chance sur 2 866 000

Une distance remarquable : 274,35 m

En 2017, j’avais détecté avec les 15 monuments de l’étude une redondance de distances multiples de 274,35 m entre les monuments, qui apparaît dans 10 cas sur 105. Cette distance équivaut à 300 yards anglais ou 900 pieds. Cela suggère un système métrique ancien et cohérent, étranger aux standards continentaux habituels et basé sur les mesures anglaises. Mais cette unité de mesure n’est probablement pas la seule. D’autres recherches sont en cours. Mais nous sommes certains que le pied anglais de 30,48 cm fut employé par les concepteurs de ces mégalithes. En effet, on trouve entre le menhir de Gourdon et le dolmen du parc de St Nectaire un double carré dont la diagonale mesure 25000 pieds anglais. (voir ci dessous)

Le double carré de 25 000 pieds

Une figure géométrique reliant le menhir de Gourdon au dolmen du Parc forme un double carré aux dimensions exactes en pieds anglais :

  • Côtés : 11 180,3 pieds et 22 360,6 pieds
  • Diagonale : 25 000 pieds

La probabilité d’un tel alignement géométrique apparaissant fortuitement est infime.

Le cas du menhir de Beaulieu

La proposition de reclassification de ce menhir en tant que stèle de l’âge du Fer repose sur des fondements peu solides. Il s’agit d’un bloc de granit pesant 18 tonnes, enfoncé sur 3 mètres, et caractérisé par un manque de preuve de datation précise. Aucun élément ne contredit une origine néolithique. De plus, les cinq mégalithes de cette région proviennent tous de la même zone, située dans la vallée de l’Artière, à environ 10 km. Cela favorise plutôt l’hypothèse selon laquelle ces monuments sont contemporains.

Conclusion

Les corrections apportées depuis 2017 renforcent la validité de l’étude. Les résultats actuels confirment l’existence d’un arpentage mégalithique de haute précision. La probabilité de dispositions géométriques aussi nettes apparaissant au hasard est infime.

Je reste ouvert à la discussion, à condition qu’elle soit fondée sur une rigueur méthodologique équivalente. Cette recherche s’inscrit dans la continuité des travaux pionniers de l’association Kergal et de Howard Crowhurst.

Lire l’article en intégralité (disponible sur Academia également)

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