EXTRAIT DU COMPTE RENDU DE LA CAMPAGNE D’EGYPTE, TOME 7 EXPOSITION DU SYSTÈME MÉTRIQUE DES ANCIENS EGYPTIENS

La lecture des livres anciens, et notamment ceux qui parlent de métrologie sont passionnants. Surtout pour les “fadas” de la mesure comme moi. Je sais que beaucoup de gens se sentent imperméables aux maths et à la mesure, mais la mesure (au sens propre comme au sens figuré) est la clef de tout début de compréhension sérieux quant à l’origine de nos ancêtres et des connaissances étonnantes qu’ils avaient acquises.

Lorsque les savants Français débarquent en Égypte lors de la campagne de Napoléon, ils vont passer le plus clair de leur temps à étudier les monuments Égyptiens. Et ils vont en particulier s’adonner à la mesure sous toutes les coutures des temples de Karnak, Louksor, des obélisques, des pyramides…. bref tout édifice qui se mesure.

Les conclusions que Jomard, et Gosselin en tirent sont passionnantes. Je partage quelques extraits de leurs propos et découvertes totalement passé sous silence de nos jours.


En introduction :

 

C’est clair, dès le début, les scientifiques expliquent qu’ils attendaient beaucoup de L’Égypte pour affiner leur connaissance géographique de la terre.

Ce qui suit dans l’introduction est encore plus intéressant.

Dans ces premières pages, les scientifiques expliquent que l’Égypte est connus pour la rigueur de ces mesures et de ces constructions, ou tout est calculé avec précision. Ces derniers sont connus pour être les premiers peuples à avoir harmonisés leurs mesures depuis des temps immémoriaux.

 

L’extrait suivant dans l’introduction nous apprend que le but des scientifiques étaient de retrouver le système métrique laissés par les Égyptiens dans leur monuments. Alors par “métrique”, cela ne veut pas dire qu’ils recherchaient le mètre, mais qu’ils allaient faire de la métrologie. Mais forcément, si les égyptiens connaissaient le mètre, ils ne pouvaient que le le découvrir. (je reporte mes lecteurs aux dimensions de la chambre haute, du coffre de cette chambre et les dimensions des chambres de Khéphren)

 

De même que les monuments renferment dans leurs principales dimensions les éléments des mesures, ainsi les figures elles-mêmes qui les décorent en présentent souvent le type. Ce fait, tout singulier qu’il peut paraître, n’en est pas moins exact. Ces figures sont assujetties à des échelles métriques et la stature même des personnages est conforme à des règles invariables tant le goût de la précision, ou même, si nous pouvons le dire, l’esprit géométrique, était inné et dominant chez ces peuples. Il est surprenant qu’on ait doute de leurs travaux et de leurs observations scientifique.

Extrait page 9


Venons en aux conclusions des métrologistes qui ont étudié l’Égypte, car elles sont croustillantes.

 

Si les mesures de la pyramide ne sont pas exactes, de nombreuses autres mesures des temples de Karnak et Louxor, viennent confirmer les conclusions suggérées ici par cet auteur dont les écrits sont des plus rigoureux.

La conclusion principale de Jomard, c’est que les dimensions de la pyramide sont une fraction simple du degrés de méridien. Même si les mesures qu’il adopte pour la pyramide, à savoir 230,902 contre 230,384 ± 0,04 m, il constate que le périmètre de la pyramide mesure 1/120 du degrés de méridien. C’est cela, entre autre qui lui fait écrire que les anciens Égyptien avaient eux aussi effectués une mesure précise de la terre, ce qui ne l’étonne pas au regard de ce que l’on connait de la science des anciens Égyptien. Bon, évidemment, aujourd’hui on nous explique que les Égyptiens, malgré leur mégalomanie n’avaient pas des compétences aussi avancés. Et pourtant…..

La valeur de la base de pyramide et son socle mesure 231,484 cm ± 0,05 m, ce qui donne au périmètre de la pyramide 925,936 m. Soit la moitié d’une minute d’arc moyenne du méridien de la terre : 1852,21 / 2 = 926,105 m = le périmètre de la pyramide de Khéops avec une précision de 99,9817 %, ce qui compte tenu de la marge d’erreur donnée sur la grande pyramide rend cette observation particulièrement pertinente.

 

Bref, il est de plus en plus facile de démontrer que les bâtisseurs de la grande pyramide connaissaient les dimensions de la terre et en avaient tirés leurs unités métrologiques. Et pourquoi pas le mètre ou la seconde d’arc divisé en 100 pieds.

Télécharger le livre d’Edme François Jomard ici en PDF

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3 Commentaires

  1. Bonjour.
    Quel est le point de comparer une dimension de la pyramide (son périmètre) à une distance en degrés de méridien, sachant que l’unité “degré d’angle” n’existait pas encore et que, surtout, c’est une unité arbitraire qui ne correspond à rien de physique.
    C’est le même problème pour toutes les “formules” qui essayent de faire apparaître le mètre (unité de longueur arbitraire) de façon parfaite à partir de longueurs en coudées antiques.
    Quand on veut trouver une “relation” approximative entre 2 grandeurs ou dimensions, on en trouve toujours une, mais qui ne démontre en général absolument rien! 😉
    À suivre…?

    • Bonjour.
      Le système sexadécimales, et donc la division par 60, ainsi que la division du cercle en 360° existe depuis au minimum depuis 5000 ans selon les historiens. Mais en réalité c’est beaucoup plus ancien d’après l’étude mégalithique. Les Égyptiens comme les Sumériens connaissaient parfaitement la division sexadécimale.
      A partir de là, il est tout à fait logique pour ces peuples divisaient la mesure de la terre dans ce système.
      Les mesures des Grecs et des Égyptiens sont hérités des connaissances des Égyptiens.
      Le stade Romain mesure 185,2 m, soit 1/10 de minute de degrés.
      Le pied grec mesure 30,87 cm, soit 1/100ème de seconde d’arc.
      On observe très facilement dans la métrologie la continuité entre les unités de mesures et les dimensions de la terre, et donc on arrive au mètre.

      Les savants Français avaient déjà compris au 19ème siècle que toutes les mesures antiques provenaient d’une mesure précise de la terre.

      L’idée que le mètre est une valeur déterminé de manière arbitraire est fausse. La démonstration est déjà faite, cela est si étonnant que cela créé un clivage, entre ceux qui l’acceptent comme un état de fait évident, et ceux qui reste campé sur leur convictions pour tout un tas de raisons (par confort car cela suscite une remise en cause de ses propres connaissances durement acquise, par soucis d’appartenance à une communauté comme les Égyptologues, historiens….

  2. Bonjour,

    Merci pour ce document passionnant !
    Il est à rapprocher du livre d’Alexis-Jean-Pierre Paucton, qui a été publié en 1780 et a donc précédé le rapport de l’Académie des sciences du 19 mars 1791 :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8tre#Première_définition_du_nouvel_étalon_de_mesure

    C’est par ce rapport de 1791 que l’Académie des sciences préconisait de baptiser mètre une unité de longueur basée sur une partie du méridien terrestre.

    Mais Paucton écrivait déjà en 1780 (page 6 de son introduction) :

    « Mais ne nous plaignons point de la négligence des Anciens à nous faire passer l’étalon de leurs mesures ; ils nous l’ont conservé, en premier lieu, sur un monument aussi durable et aussi inaltérable que la roche monolithe dont on a parlé : ce monument est la grande pyramide d’Egypte; et, en second lieu, sur un module pris dans la nature , aussi ingénieux et aussi exact que la mesure du pendule, c’est celle d’un degré du méridien. Ces deux moyens de rétablir les mesures de l’antiquité, lesquels donnent précisément les mêmes résultats, seront la base fondamentale de nos calculs métriques, de sorte que nous osons nous flatter qu’il ne restera aucune incertitude sur la restitution complète des anciennes mesures. »

    Et plus loin (page 102) :

    « On n’avait pas encore bien vu que les anciennes mesures avaient été étalonnées sur un prototype invariable, pris dans la nature même, et auquel nos mesures actuelles ont également un rapport connu. L’Egypte conservait le module authentique de cette mesure universelle, et c’était à ce module que les Grecs, comme Pythagore, confrontaient et justifiaient leurs mesures qui devaient y avoir un rapport fixe et assigné. C’est donc sur cet étalon inaltérable qu’il faut mettre en parallèle les mesures de l’antiquité avec les nôtres, et pour constater que les Anciens ont été exacts dans la vérification de leurs mesures sur cette mesure fiducielle, nous ferons intervenir en preuves les mesurages divers des monuments anciens actuellement existants.
    Le prototype ou étalon naturel auquel les Anciens avaient rapporté leurs mesures, est la mesure de la Terre. »

    Par chance, ce livre d’ Alexis-Jean-Pierre Paucton a été réédité :
    https://www.decitre.fr/livre-pod/metrologie-ou-traite-des-mesures-poids-et-monnoies-des-anciens-peuples-des-modernes-ed-1780-9782012589414.html

    Il est également téléchargeable sous divers formats :

    https://archive.org/details/mtrologieoutra00pari

    D’où Paucton tirait-il ces connaissances ? Comment savait-il déjà en 1780 que la mesure du méridien terrestre était précisément contenue dans la Grande pyramide de Gizeh ? Peut-être ce savoir a-t-il été conservé secrètement, comme le pense par exemple Sylvain Tristan, tout au long de l’histoire.

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